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Hakuna Matata
Bon, j'ai une excuse valable cette fois. Un virus s'est foutu dans mon ordinateur, et il a pas voulu en bouger pendant une semaine. Même le monsieur de la hotline il arrivait pas à m'aider à le faire partir...
Donc, j'ai beaucoup de trucs à vous raconter. Je commence par le plus sympa, et je finirai par le plus naze.
Il y a une semaine, Pénélope et moi, on est allé à Disneyland pour fêter mes 18 ans dans les règles de l'art. Au début, elle avait un peu peur du train de la mine, alors, pour l'habituer, on a dû se taper 2 fois un mlanège pour enfant, et j'ai failli m'endormir. Et puis, quand elle a été prête, on y est allé, et elle n'a voulu faire que ça du matin. Ensuite, on est allé manger à un restau, dans un truc genre le "Hakuna Matata" (me rappelle plus du nom exact.) et là, elle ne s'est plus tenue. Je vous rapporte quelques extraits de son discours.
"Hakuna Matata! Ouais, moi je trouve qu'on devrait enseigner ça en cours de Culture générale, à Science Po, à Normal Sup, à l'ENA (...). Moi j'pense que si Chirac avait dit 'oui, je promulgue le CPE, mais je vous assure que tout ira bien, parce que, comme disait Pumbaa et Timon, Hakuna Matata' et bien personne ne serait descendu dans la rue. Tout le monde l'aurait cru, parce que c'est universel. Plus universel que le nombre d'or, pi, la racine carré de 2 et le monstre du Loch Ness. Hakuna Matata, c'est plus fort que le plus fort pouvoir de persuasion. (...) Avec ça, on sait pas quand tu mens ou non."
Je lui ai répondu que s'il avait dit ça, personne ne l'aurait cru, et que tout le monde serait descendu dans la rue, non seulement pour demander le retrait du CPE, mais aussi le retrait du président. Suite à ça, j'ai dû l'empécher d'aller voir une fausse Pocahontas parce qu'elle serait partie dans son délire écologique de comment elle kaïffe trop les ratons laveurs (nous savons tous que le meilleur ami de Pocahontas, outre le petit oiseau, est un raton laveur stupide)
Puis, comme elle semblait particulièrement en forme, elle a croisé Jafar et elle a crié "Bhooooouuu! Jafar! Tu puuuuues!" (nan mais vraiment, des fois j'ai un peu la honte avec elle) Et le pauvre gars à l'intérieur du costume Jafar devait déjà en avoir marre que personne ne veuille se faire photographier avec lui, et là, ç'a été la goutte d'eau qui a mis le feu au vase et il s'est mis à nous courser. Il courait particulièrement vite pour un gars en costume, mais c'était le genre de gers qui n'a aucune endurance. On est arrivé à le semer en rentrant dans la caverne du dragon (une des attractions les plus nazes qui constitue à regarder un robot dragon faire semblant de s'énerver. Pénélope m'a d'ailleurs dit "Houlà, t'as vu? Il s'énerve là...")
Cette journée Disneyland a vraiment été super.
Mais pas plus tard que vendredi, l'euphorie habituelle s'est muée en un torrent de larmes amères. (pas tellement un torrent, disons une petite rivière, voire un petit ruisseau)
Stiveune s'approche de moi, je lui fait un gros bisou, et il me dit "Faut qu'j'te parle"
Je me suis dit, ça se trouve il va me dire quelque chose de beau et romantique, genre "Tu as le mystère de Lux Lisbon, la beauté de Nicole Kidman, le charme de Natalie Portman, la rock'n'roll attitioude de PJ Harvey, l'humour de Gad Elmaleh, etc."
Mais il m'a juste dit: "En fait, je suis avec une autre fille. Même avant qu'on sorte ensemble, j'étais avec elle. Et, tu vois, je recherche plus une sorte de maturité, que tu ne peux guère m'apporter. Je te kaïffe à donf, mais tu ne recherches aucune stabilité. Tu ne penses qu'à t'amuser. Je veux plus. Bref, on ne peut pas rester ensemble."
Nous avons tous appris, plus ou moins à nos dépends, que la violence ne résoud rien. Mais donner une bonne beigne, de temps en temps, ça fait du bien.
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